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Articles

Affichage des articles du avril, 2017

Avoir peur

Je crois que je viens de prendre une décision importante. Il paraît que cela arrive souvent autour de la quarantaine ! Après avoir candidaté à un poste en Nouvelle-Calédonie, après avoir passé un entretien d'embauche fructueux entre 23h et 1h du mat (merci Skype), après avoir sollicité un second entretien pour clarifier certains points obscurs, je viens de refuser cette proposition d'embauche au salaire indécent (tous les candidats à l'élection présidentielle ne seraient sans doute pas d'accord sur ce dernier point). A choisir entre le confort d'un quotidien mer/boulot/dodo avec un niveau de vie largement supérieur à nos standards habituels, et une vie de papa-mari-homme un peu rêveur qui sous entendra des fins de mois tendues financièrement, cette fois mon choix est fait. J'entends déjà nombre d'entre vous me dire "Mais c'est génial !!". Je ne sais pas si c'est vraiment génial, je me connais trop pour me permettre de crier vic

Tout simplement, beau

http://mesmotsmalangue.blogspot.com/2017/03/haut-la-main.html «Touche, pour mesurer l'effet que tu me fais...» fait-il en plaçant ma main sur son sexe tendu par ce que je viens de murmurer à son oreille.  Mes doigts se referment pour encercler sa queue qui bande. Qui bande encore... Pour moi. Et cette pensée qui me traverse l'esprit provoque une vague de chaleur dans tout mon corps et fait soudre de mon sexe un miel doux et chaud. Il bande et je mouille.  Couchée sur le côté, mon ventre contre ses fesses, je le branle doucement, faisant monter et descendre mes doigts le long de sa hampe, du gland jusqu'à la base... Je regarde sa queue glisser entre mes doigts dans ce geste d'une lenteur calculée, délicieuse, obscène.  Je me redresse un peu de manière à pouvoir observer son visage. Il a les yeux fermés, tout entier à son plaisir. Et au bout d'un instant, son bassin se met à onduler à la rencontre du mouvement de ma main. J'accompagne sa

Lettre de Paul Eluard à Gala

10 avril 1929 […] La vraie raison : c’est que je t’aime et que je rêve d’être avec toi. La première nuit, je te ferai trois fois l’amour. Et je te veux nue toute la nuit. Je vais me branler en pensant à toi. Et j’en ai assez du reste, je ne veux que toi. Si je t’aime, c’est faire l’amour que je veux, terriblement. Et te tenir dans mes bras, te lécher partout, t’écraser, te faire plus légère que tout, plus mouillée, plus chaude, plus molle et plus dure que tout. Ma langue est tout entière dans ta bouche, dans ton sexe, mon sexe te pare de sperme. Tu en as sur les mains, sur le ventre, sur les seins sur ton visage follement vivant, et nous recommençons à nous caresser, à nous embrasser, à nous perforer. Je veux t’aimer plus que jamais. Ma Gala, je fais ici l’amour très souvent, trop. Mais que ne donnerai-je pour passer une nuit avec toi. Tout. […] Sois toujours, sans arrêt, belle et troublée.

Faire saison ou prendre corps

Tu te printemps Je te pistil Tu me fleurs Je te enlumine Tu me soleils Tu me nuages Je te ciel Je te bleu du ciel Vous me langue de chat Nous nous estives âmes Je te bourgeonne Je te sème pollen Tu te butines Je te prends butin Je te vole Tu m'arrosoir Il te rose Il t'épine Il t'amandier Il te bourrache Je te perce neige Tu nous crocus Nous nous volatiles Tu me fraises Je te cerise Tu nous figues Je te fais saisons Nous nous fleurissons Inspiré de Prendre corps , Ghérasim Luca