"On dit toujours que l’important n’est pas d’offrir de bonnes réponses, mais de trouver les bonnes questions. Et notre époque, sur beaucoup de points, se plante de question. La question n’est pas « Suis-je heureux ? », mais « Est-ce que j’assume ce qui se présente ? », car vivre, c’est ça. Pour un peintre, ça passera par la création. Créer pour lui implique d’assumer un tas de choses : peut-être s’intoxiquera-t-il avec sa peinture, peut-être sera-t-il un paria et mourra-t-il dans la misère. Mais lui sait que sa vie passe par là, qu’il a quelque chose à chercher de ce côté-là. Il peut avoir de la chance, et être heureux tout en assumant sa voie, c’est possible. Mais l’inverse l’est également." [...] Si les adultes parlent en termes de menaces ou de prévention-prédiction, c’est sans doute parce qu’ils pensent que les temps actuels ne sont pas propices au désir, car il faut s’occuper de la survie. Et puis ils se disent qu’ « on verra plus tard pour ce qui est de la vi