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Articles

Affichage des articles du juin, 2008

Cuir

Du cuir, je veux m’imprégner. Du cuir, je veux gouter aux plaisirs de ta chair. Fouetter mon sang contre mes parois empourprées, pourpres d’avoir étaient frappées par tant de désirs inaboutis. Me laisser inonder et ne penser qu’à une chose, ton cuir sur ma peau délicate. Ton cuir, sur cette chair blanche et fragile. Ton cuir d’amazone cinglant mes flancs, laissant ça et là des stries rouges, de beaux trophées à garder en secret, car personne ne doit savoir. Effleure en surface, tempête l’intime. De belles choses que nous sommes seuls à comprendre, des marques, certaines passeront, d’autres resteront, là, simplement là, dans mon cuir, tatouage de feu, une flamme de cuir. Je veux sentir ton cuir, le renifler comme un chien affamé, le lécher pour nettoyer tes pêchés, le frotter pour exhiber nos jouissances, le lustrer pour t’offrir un reflet, miroir de ta féminité, contours de moi. Tu porteras sur moi tes zébrures de cuir, enveloppe corporelle, femme Maîtresse, violant mon corps et

Reflets

Des mots qui s’accrochent, des lettres qui s’emboitent, des verbes qui prennent le pas. Ils cheminent identiques, espoir de ces petits bouts de phrases. Des mots comme des caresses. Des éclats de vous, des morceaux de moi. Un puzzle éparpillé que chacun s’essaie à assembler. Recherchant des bribes d’elle, quêtant des lumières d’être. Un portrait impossible, toujours incomplet, un reflet fractionné, un miroir cuivré. Multitudes de pièces s’assemblant sans cesse, vision d’âmes en friches jamais reconstruites. Empreinte, cuir. Violine, concentrée. Parfum, musqué. Sueur, salée. Liqueur, acre. Homme porcelaine, blanc, vierge, réfléchissant, mouvant. Modelé par celle qui de l’autre côté, à sa guise me fait être. Amant, vertueux, attirant, traitre, amical, animal, passionné, présent, romantique, galant, père, néant. Au néant, je réponds d’une main tendue, je ne sais pas qui est celui qui donne cette main, je sais qui la tient. Vous. Femmes, céramiques de failles, raku créé par ma

Nuit

Hier je vous ai demandé de vous caresser. J'aimerais vous voir vous installer, poser cette serviette sous votre corps pour ne pas laisser de trace de votre escapade, fermer les yeux et penser à moi, à mes mots qui vous assaillent, qui offrent un écho à votre chair. J'aimerais assister à ces petits préparatifs, j'aimerais voir votre esprit guider votre corps, votre corps accaparer votre esprit. Que vous devez être belle transportée par le plaisir que vous m'offrez. Je me suis caressé. Moi je n'ai pas su résister. Je fermais les yeux et j'imaginais être votre double. Je visualisais vos mains entre vos cuisses, vos doigts écartant vos lèvres, vos lèvres humides, fontaine et voilà que je me faisais miroir. C'était à mon tour d'être dans cette pièce, vous étiez partout, et je me suis caressé. Je vous ai invité, venez s'il vous plait. Rejoignez moi à la capitale, ne me laissez pas seul, ne me laissez pas dans d'autres bras, c'est vous

Sale

C’est sale ! C’est mal ! Est ce comme cela que tu vois nos caresses ? Est ce comme cela que tu me vois ? Ces mots d’enfants sur ma queue ! Honte ! Rage ! Nous sommes adultes ! Adulte !!!! tu entends ? Aucun compte à rendre, je ne dois qu’à toi. Il n’y a que ton regard et mon regard. Et moi je t’aime. Pourquoi as-tu honte de ce que tu aimes ? Pourquoi as-tu peur de te laisser emporter ? Où as-tu peur d’aller comme cela ? Pourquoi faut il qu’après avoir baiser il te faille me repousser ? Coupable de quoi ? Putain mais je ne suis pas sale, je ne suis pas le mal. Suis-je si laid qu’il me faut me laver pour être ? Pourquoi ne vois tu pas le désir que je ressens pour toi ? Te désirer jour et nuit, mais oui, c’est comme ça, je suis comme ça. Accepte le, accepte moi ! Jouir c’est un gros mot. Jouir c’est sale. C’est un sale mot et ça fait des tâches, des crasses sur les draps ! Et puis quel goût ?!! Abjecte, amer, du sang qui coule, mais enfin ouvre les yeux, c’est moi ! C’est ma sève ! C’est

Petit coeur

Quelques larmes à verser, quelques maux à panser. Des petites coupures à faire cicatriser. Elles cicatriseront j’en suis sûr. Jamais totalement mais c’est mieux comme ça. La vie… une belle tranche d’aléas. Parfois perdant, toujours gagnant ? De l’espoir ? Oui toujours ! Rendez vous compte, son petit cœur bat.   On ne sait pas trop qui gagne, on pense à ceux qui perdent et on ne veut pas voir ce que l’on gagne. Un jour flamboyant, l’autre vide de sens. Un jour une direction, l’autre on tourne en rond. Mais après ? Qui a dit qu’il devait y avoir un seul sens. Imaginez, comme son petit cœur bat.   C’est fou ce que les années nous apportent. On a toujours tendance à se perdre par soi même, pas besoin que les autres nous aident pour cela, non ! Il suffit de laisser libre court. Et puis un jour une belle surprise, un cadeau comme on en a toujours rêvé. A force d’être un con, on ne l’attendait plus. Et bien il est là, son petit cœur bat.   Espoir, crainte, encore une fois e