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La Malemort

Dans la clarté de la nuit des songes en nuées là la Malemort où je ne sais quoi sort s'étire et s'enchâsse s'enlace jusque sous ta gorge griffant mordant soufflant le chaud et le froid sur la peau fine écarlate prête à geindre en mille éclats de lunes en ta face putasse ta queue branlée tes bourses lourdes mises à mal pour le long voyage la malle poste et ta tête branlante riposte étouffe entre les cuisses la douceur de la peau le tendre abrasé par ta barbe impropre parsemée de l'odeur forte de son con tant de fois baisé sous le lit des pinèdes qui là te font suffoquer ahaner en grande goulée giboulée et bâillon de bave embrassées nage nage petit poisson poisseux visqueuse bite guerre de tranchée perdue avant que la messe ne soit dite car l'avant fut fessé pris engouffré pénétré fouetté mâle mené foutraqué fourré comme jamais quatorze queues putargues avalées pour te voir plus tard t'affaler offert lustré ta sueur suie blanche crasseuse épaisseur criante et ton
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This monkey's gone to heaven

Je les ai regardés jusqu'à la page 76 sans chercher à intervenir. Quelque part, c'était assez drôle d'avoir en plus des mots les images formées par Nicholson, d'être à la fois en dehors de son être de papier et tout en même temps totalement en dedans des pensées développées par Arno Strine. J'ai découvert ce roman au début de mes 20 ans. Il faudrait que je le relise pleinement aujourd'hui, à la lumière de l'évolution du monde, de l'attention au consentement, de ma conscience de mon propre voyeurisme, voir si je plonge aussi abruptement qu'à sa seule et unique lecture il y a peut-être vingt cinq ans, ou voir si je m'en détache. En attendant, j'ai pris plaisir à observer le petit manège d'Arno dans la bibliothèque. Il a vu le titre du livre que la grande femme devant lui empruntait, "*Nue sous mes vêtements*" et le petit diable innocent s'est mis à imaginer, fantasmer et se remémorer de plus belle. Je n'ai pas attendu dava

Frissons de langue

A l'aulp du seuil Quelques songes étranges De charmes bruissants De chants étoilés Au dessus des charmilles Une forêt de hêtres Sur ta peau Raconte L'ombre d'un jour Les fruits à éclore La bractée De la main tutoyée Le vol d'akènes Ta vulve centaurée Corolle chiffonée  Et tes cils duvets Avant que les faines ne fanent A peine le temps que déjà Sème l'encolure d'une brise Murmure aux yeux clos Quelques frissons de langue Lin des marais

Nakamal

Tous les mardis après-midi, après l'école, j'ai l'habitude d'emmener les enfants à la bibliothèque de la ville. Cela vient marquer un peu le milieu de semaine, avant de débuter la journée du mercredi. J'ai l'impression de fêter un peu, ainsi, l'arrivée d'un weekend inespéré. Les enfants apprécient. Ce lieu est assez particulier, on s’y sent comme dans un cocon. C'est une grande maison de style colonial. Elle est bordée de grands banians. Les enfants aiment bien s'amuser à se cacher un peu entre les troncs et branches enchevêtrées lorsque nous en sortons. L'été est encore présent, la saison des pluies n'est pas encore arrivée. Une petite brise s'infiltre entre les fenêtres persiennes, le parquet grince beaucoup lorsqu’un lecteur ou une lectrice emprunte le grand escalier de bois ciré. L'étage est le repère des familles. Le rez-de-chaussée, celui des jeunes qui profitent de l'accès à internet ou d'une table pour travailler p

Baiser sous la peau

Vous baiser sous la peau. Plus loin qu'à la lie. M'offrir à vous aussi de la sorte. Enfouir mes mains en vous, glisser entre vos chairs, lécher ce que vous cachez derrière vos paupières. Il y a ma main entre vos cuisses. Je la vois. Ma main imprimer votre ventre. Je la vois. Ma main courber votre cul, déformer votre peau. Je la vois. Nu contre vous avec cette musique. C'était avant. C'était l'avant. Avant que nous ne repoussions le voile de nos retenues, avant les digues démantelées, saccagés, déchirées. Mon ventre contre votre dos. Mes mains caressant, massant, emportant loin sur la vague. Avant de plonger, avant le manque d'air, la tête qui tourne et les jambes qui ne portent plus. Un peau à peau, un partage profond, le silence et les soupirs. Une communion de deux êtres nus. Les frissons de votre nuque et les battements de vos chairs. Longuement installés, mes mains toutes à l'après. Ce n'était pas un flirt, ce n'était pas juste un moment, c'é

Un répit

 L'un contre l'autre, assis dans le salon. Lumières éteintes. Quelque chose comme trois heures passées minuit. Les lueurs de la vie. Les solitudes choisies, subies. Tes mains qui me massent, nous apaisent. Le dos se dénoue. La colonne s'abandonne. Je sens ton envie. La mienne naît ainsi de la tienne. Je ne dis rien. Je ne suis pas même certain de le vouloir. Pourtant je le veux. Mais je crains l'après. Est ce que cela effacera l'avant ? Est ce que cela effacera le dernier mois ? Ce serait plus simple, mais je ne veux pas que cela efface. L'amnésie et l'oubli pour ceux qui craignent. Je suis capable de cela. Mais je ne veux pas. Alors tu demandes. Je dis oui, j'ai envie. Je ne sais pas si c'est une bonne idée, je ne sais pas si cela compliquera plus encore. Je dis cela, et je dis j'ai envie. Et tes mains continuent à glisser sur ma peau. Et tes seins, et ton ventre, et ton bassin, collés contre mon dos. Je bande. Depuis longtemps déjà. Depuis que